Ghana/Saleté du jeu : La politique africaine, un jeu de pouvoir et d’intérêts

Jonathan Zangu, un écrivain et un analyste politique passionné, nous livre ses réflexions sur l’état de la politique africaine dans son dernier article intitulé « Saleté du jeu ». Avec une plume acérée et une vision critique, il dénonce les pratiques politiques qui ont transformé la politique en un « jeu » où les intérêts personnels priment sur le bien commun. Découvrez son analyse percutante et ses réflexions sur l’avenir de la politique africaine.

Si placer la sagesse avant les sages est offensant, alors il est même imprudent d’être sage. Néanmoins, lorsque le centre ne peut pas tenir, les systèmes et les structures ne parviennent pas à atteindre le but de l’humanité. Quelle est l’implication du mot « jeu » ? Beaucoup ont mal interprété le véritable sens de la politique. Pour les noirs, c’est un jeu qui favorise les riches, les influents et consorts.


Comme dans l’Antiquité, la politique n’a jamais été un jeu mais une plateforme où le développement holistique naissait et était conçu pour tous. Les orchestrateurs de cette branche de la philosophie ont eu une idée réfléchie, et non celle démontrée ces derniers temps. La République de Platon, la Politique d’Aristote, les manuscrits politiques de Confucius et l’Arthashastra de Chanakya ne sont que quelques-uns des points de repère de la politique. Selon le seuil ci-dessus, la politique consiste à se frotter les esprits pour comparer et contraster les points de vue afin de faire valoir des résultats rentables.


Eh bien, c’est pour les blancs ! La compréhension que les hommes politiques africains ont de la politique n’est qu’un mirage de la réalité. Ici, la politique est considérée comme un pot de miel, voire un shorthorn à partir duquel ils peuvent s’amuser avec leur famille, leurs amis et leurs proches, aux dépens des hoi polloi et des wananchi.


Ironiquement, les gens abandonnés feront les démarches, se saliront et mourront même pour que les politiciens accèdent aux sièges et les oublient tous en un clin d’œil. Les masses sont décriées de temps en temps. Pourtant, aucune leçon n’a été tirée pour mettre ces citoyens kleptocratiques sur la bonne voie. Personne ne semble s’inquiéter de l’alarme déclenchée par les sans-voix. Le silence règne depuis que leurs paroles ne peuvent pas pénétrer jusqu’au plafond de leurs immeubles.
Certains développent prétentieusement leurs communautés au cours de la quatrième année de leur règne simplement pour convaincre leurs électeurs de susciter leurs votes en leur faveur. La nuit, les bulldozers somnolent sur les routes abandonnées depuis trois ans. De faux lampadaires sont installés du jour au lendemain pour les votes.
La politique africaine est en désordre ! Au lieu de résoudre nos problèmes, nous mettons plutôt de l’essence à la bouche du feu. Qui va nous aider ? Les choses iront-elles mieux demain ? Les jeunes subissent la chaleur qui laisse une cicatrice dans leur cœur. En intensifiant leurs efforts, leur situation empire. Penser à une Afrique meilleure est plus lourd que de mettre un océan d’eau dans un seau avec le genre de pratiques politiques en vigueur actuellement. Impossible sauf intervention divine.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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