Comme une contre-offensive, une semaine après cette tournée de John Finer, le Président chinois Xi Jinping a lors d’une conversation téléphonique avec le président de la Guinée équatoriale, réitéré son soutien vis-à-vis de Malabo « dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale et promet de fournir le meilleur soutien possible pour son développement économique ».
Si les relations bilatérales entre Malabo et Pékin se sont bien développées ces dernières années dans plusieurs domaines infrastructurels comme sanitaire, il reste que Washington demeure un partenaire stratégique de la Guinée équatoriale notamment, dans la sécurisation maritime.
Cependant, souligne Hippolyte Éric Djounguep, dans « la logique de la diversification de ses partenaires bilatéraux et stratégiques « , Malabo peut trouver bénéfique de s’ouvrir à d’autres horizons, surtout que « les relations entre les deux pays se sont un peu crispées à cause du refus de Washington de voir se perpétuer une dynastie Obiang au pouvoir. Une question qui n’est pas inscrite à l’ordre du jour dans ses rapports avec la Chine ».
« Seulement en opérant ainsi Malabo s’incruste dans la lutte d’influence entre l’Occident et l’Orient. Il faudra naturellement faire des choix: soit de rester sous cette tutelle américaine ou de bâtir ce pont avec Pékin. Et l’un ou l’autre ne sera pas sans conséquences. Car de gros intérêts sont en jeu », analyse le géostratège.
Depuis que la Guinée équatoriale est devenue un Eldorado pétrolier, la petite contrée autrefois ignorée est très souvent sous le feu des projecteurs, et convoitée depuis les quatre coins du monde.
Au-delà de sa manne pétrolière, son ouverture sur le golfe de Guinée lui octroie une position stratégique dans la bataille des grandes puissances pour le contrôle de la région.