« La promesse climatique du PNUD, contribution au niveau national de la République Centrafricaine, Agriculteurs et éleveurs : Ensemble face aux impacts climatiques et pour la consolidation de la paix », tels ont été les maitres mots de l’atelier organisé le vendredi 22 octobre 2021, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale et destiné aux honorables députés.
Placés sous la haute autorité de l’honorable Simplice Mathieu SARANDJI, numéro 1 du Parlement centrafricain, ces travaux d’une journée, œuvre de la coordination nationale climat du Ministère chargé de l’Environnement et du Développement durable en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), visent à informer, sensibiliser et outiller les participants venus massivement sur le changement climatique et son implication dans la dégradation de l’environnement.
Ci-dessous, le discours de circonstance prononcé par le Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu SARANDJI :
« Honorables Députés, Chers collègues ;
Monsieur le Coordonnateur, Expert national climat ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale ;
Mesdames et Messieurs les Membres des Cabinets de l’Assemblée Nationale et du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ;
Mesdames, Messieurs,
C’est avec un plaisir sans cesse renouvelé que j’accueille en ce lieu, à l’occasion d’activités diverses, les distingués Invités qui veulent bien honorer par leur présence, les cérémonies qui s’y déroulent. Cette manifestation d’intérêt est sans nul doute le symbole de leur attachement aux valeurs incarnées par la maison du Peuple. Je veux parler de la Démocratie comme vous pouvez l’imaginer aisément.
Distingués Invités, je vous souhaite la bienvenue à l’Assemblée Nationale.
Depuis les temps immémoriaux, sous le coup de l’activité humaine, le milieu naturel subit une dégradation qui, sous tous les rapports, constitue une menace pour l’environnement mondial et donc la vie de l’homme. La masse critique de cette menace affecte désormais le climat planétaire et risque à terme d’anéantir l’humanité, si rien n’est fait. Mais, Que faire et surtout comment le faire ?
Prenant conscience de cet état des choses, les Décideurs de par le monde ont décidé de faire converger les approches de solutions et mutualiser les moyens afin d’infléchir la fâcheuse tendance.
C’est ainsi que les changements climatiques constituent des préoccupations constantes de la communauté internationale depuis plusieurs décennies. Depuis 1992, au sommet de la Terre tenu à Rio (Brésil), la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été adoptée par plusieurs pays du monde entier. Elle a pour objectif de stabiliser les concentrations de Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.
Depuis l’adoption de cette Convention-Cadre, les organes qui en sont issus – notamment la Conférence des Parties – se sont réunis à plusieurs reprises. A chacune de ces occasions, elle a adopté une série de mesures, pour traduire les dispositions générales de la convention en actions concrètes. Ce processus a permis l’adoption en 1997du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre ; le lancement des Communications nationales ; les Plans nationaux d’adaptation et surtout l’Accord climat de Paris en 2015, etc.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cet Accord, des initiatives et efforts soutenus sont entrepris par les Pays Parties. La République Centrafricaine n’est pas en reste. Les rapports nationaux et les communications nationales soumis par ces pays rendent compte de ces efforts.
Toutefois, malgré les actions menées par les pays, le monde continue à faire face aux graves effets néfastes du changement climatique.
Dans le cadre de l’Accord climat de Paris, il est prévu que les Parties communiquent, à travers leurs Contributions Nationales Déterminées (CND), les mesures qu’ils doivent prendre pour réduire leurs émissions de Gaz à Effet de Serre, afin d’atteindre les objectifs dudit Accord. Pour suivre les progrès de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les pays ont établi un cadre de transparence renforcée (ETF). Ce cadre dispose qu’à partir de 2024, les pays devront rendre compte de manière transparente des mesures prises et des progrès réalisés en matière d’atténuation du changement climatique, de mesures d’adaptation et de soutien fourni ou reçu. Il prévoit également des procédures internationales pour l’examen des rapports soumis.
La 26ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) se tiendra du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse. Les Parties devraient s’y engager à renforcer leurs ambitions par rapport à leurs engagements pris à Paris en 2015. C’est donc une occasion unique pour la communauté internationale de s’accorder pour une action mondiale concertée pour réduire significativement les émissions de Gaz à Effet de Serre sur la planète.
Les gouvernements britannique et italien, qui co-organisent cette COP26, ont fixé quatre objectifs pour cette rencontre :
i) adopter un changement radical dans les engagements de réduction des émissions ;
ii) renforcer les mesures d’adaptation aux effets des changements climatiques ;
iii) obtenir des financements pour l’action climatique ;
iv) renforcer la collaboration internationale sur la transition énergétique, les transports routiers propres et la nature.
Honorables Députés, Chers Collègues
Mesdames et messieurs,
A travers l’organisation du présent Atelier, l’Assemblée Nationale, deuxième institution du pays, s’engage à contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Cet atelier vise principalement à sensibiliser, informer et outiller les Honorables Députés sur les changements climatiques et à faire des Députés, des Agents vulgarisateurs auprès des populations de leur circonscription respective sur les effets du changement climatique. Il y va de la survie de notre pays, de notre continent, du monde et de l’humanité.
C’est pourquoi, j’exhorte les Elus participant à cet Atelier à demeurer concentrés et attentifs sur les différentes communications pour y prendre une part véritablement active et capitaliser les éléments d’informations et autres outils qui seront mis à leur disposition. Ce n’est qu’à cette condition que vous pourriez vous approprier les connaissances nécessaires à votre campagne de sensibilisation des populations qui, in fine, sont les vecteurs d’inflexion de la courbe du système climatique d’une part et d’adaptation aux changements climatiques d’autre part.
C’est pour moi l’occasion de remercier le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour son soutien financier au présent Atelier et féliciter la Coordination Climat du Ministère de l’Environnement et du Développement durable, cheville ouvrière, pour la conception et l’organisation matérielle de cette activité.
Sur ce, je déclare ouvert l’Atelier de sensibilisation et d’information des Honorables Députés sur les changements climatiques.