« Le Burkina Faso est un exemple de résilience et d’innovation… »Rabby Ndombassy, le Président exécutif de L’AYUC

Question sécuritaires,de l’AES, de la situation actuelle des jeunes africains,de la décision politique sur le continent,l’intervention de l’AYUC comme solution…Sur tous ces sujets chauds, Rabby G.ndombassy le Président exécutif de l’AYUC(African Youth Union Commission)s’exprime en exclusivité

Quelle est votre vision pour la jeunesse africaine et comment pensez-vous que la commission peut contribuer à son épanouissement?


Rabby Ndombassy: Ma vision pour la jeunesse africaine est basée sur l’Aspiration 6 (Agenda 2063) : « Une Afrique dont le développement est porté par les personnes ». J’ai la vision d’une jeunesse africaine prospère, unie, développée, engagée à 100% dans le développement de « l’Afrique que nous voulons ». Sans avoir la soif constante d’abandonner leur continent et leurs pays.
La Commission Africaine de La Jeunesse est un outil essentiel pour le développement de notre jeunesse africaine, car notre mot clé est « PARTICIPATION », comme nous le savons en Afrique sa population est majoritairement jeune, et notre vision du développement de la jeunesse se concentre sur certains piliers, tels que : l’éducation et l’enseignement, l’autonomisation économique et la participation active des jeunes dans les processus politiques et sociaux de leurs pays et de l’UA. La jeunesse africaine ne peut pas être un téléspectateur dans le processus de développement de leurs pays et de l’Afrique, elle doit être des acteurs actifs.

Quelle opporutinité voyez-vous pour la jeunesse africaine dans les domains de L’Education, de l’Emploi et l’Entrepreneuriat?
Rabby Ndombassy: Il y a beaucoup d’opportunités en nous qui doivent encore être explorées de la meilleure façon possible.
Domaine de l’éducation : Il est nécessaire d’adapter les programmes de formation des pays africains en fonction de nos réalités, car l’Afrique est un continent riche en ressources naturelles, et nous avons besoin de former nos jeunes de manière à ce que nous ayons des ressources humaines compétentes que nous travaillerons à la transformation de nos ressources naturelles sans avoir besoin de les exporter pour être transformées à l’étranger, pour cela, il sera possible de créer des programmes pour envoyer des jeunes à l’étranger d’Afrique à la recherche de savoir-faire et de revenir postuler dans leurs pays respectifs et aussi former d’autres jeunes.


Nous devons également promouvoir la professionnalisation de notre personnel académique et une large diffusion de la science produite en Afrique et l’échange de connaissances et de culture entre les nations africaines, à travers des protocoles et des mécanismes d’échanges universitaires et de bourses. Il convient également de noter la diversification des programmes de formation agricole dans les zones les plus rurales des pays africains, fournissant aux agriculteurs familiaux des connaissances et des outils pour maximiser la production locale qui contribuera à la lutte contre la faim. L’éducation en Afrique doit aller de pair avec la préservation de notre culture africaine, car elle est notre identité.

Domaine de l’employabilité : La diversification de l’économie et la valorisation de l’entrepreneuriat dans les pays africains sont des points clés pour maximiser l’emploi des jeunes. Les gouvernements doivent, en collaboration avec les jeunes, analyser et formuler de meilleurs mécanismes d’employabilité pour les jeunes, nous pensons que les États ne peuvent pas avoir la responsabilité maximale d’employer dans le secteur public. D’où l’importance d’une plus grande collaboration et d’une plus grande ouverture au secteur privé et à l’entrepreneuriat pour faciliter la maximisation de l’employabilité.

Domaine de l’entrepreneuriat : Il est nécessaire de massifier les programmes d’orientation et de renforcement des petits entrepreneurs. Les gouvernements locaux devraient créer des stratégies et des fonds appropriés pour soutenir l’entrepreneuriat local, les programmes de formation à l’entrepreneuriat et les startups de manière à ce qu’ils soient bien exploités pour générer plus tard des emplois pour d’autres jeunes. Il est également nécessaire d’accorder une grande attention à l’intégration régionale et à la zone de libre-échange continentale africaine, qui peuvent également être de grands alliés pour l’entrepreneuriat des jeunes, en supprimant les obstacles à la circulation. Tout grand entrepreneur ou propriétaire d’entreprise a commencé en tant que petit entrepreneur.


Comment la Comission va t’elle travailler avec les gouvernements, les organisations de la sociéte civile et le secteur prive pour atteindre ses objectifs?


Rabby Ndombassy: La Commission de la jeunesse de l’Union africaine (AYUC), depuis sa création en 2017 lors de la 28ème session ordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie (21-30 janvier 2017). Il travaille toujours avec l’UA, les gouvernements et les OSC sur une vision de coopération et de collaboration pour la réalisation des instruments de la jeunesse, tels que la Charte de la jeunesse de l’Union africaine.


Gouvernements : nous serons partenaires des gouvernements locaux dans l’analyse et la construction des politiques de jeunesse en tenant compte des instruments internationaux destinés à la jeunesse et rendrons visible la représentation des jeunes de chaque pays au sein de l’Union Africaine et dans les grandes structures internationales. Toujours sur la base de la coopération mutuelle et de la stabilité sociale.


OSC:A travers les représentations de l’AYUC-NACIONAL, nous travaillerons avec les Conseils Nationaux de la Jeunesse et les Ministères de la Jeunesse afin d’organiser des initiatives de jeunesse et des OSC, afin qu’elles contribuent au développement du pays et à la réalisation du PND – Plan National de Développement de chaque pays africain.


Secteur privé : chaque secteur privé a une responsabilité sociale qu’il doit assumer, nous serons les principaux agents de mobilisation du secteur privé afin qu’il s’engage davantage dans le soutien à l’initiative jeunesse, la promotion des stages et des programmes de formation, dans la vision de l’Agenda 2063 de l’UA.

Comment Compter-vous utiliser votre expertise pour influencer les politiques et les decisions qui affectent la jeunesse?
Rabby Ndombassy: En tant que responsable d’une organisation de jeunesse africaine, je crois fermement que les jeunes ont un rôle clé à jouer dans la construction de l’avenir du continent. Ma stratégie pour influencer les politiques et les décisions affectant les jeunes se concentre sur trois domaines principaux :


Plaidoyer fondé sur des preuves : Je prévois d’utiliser des données concrètes et des recherches sur les réalités des jeunes Africains pour présenter des propositions fondées aux décideurs politiques et aux responsables gouvernementaux. Je pense que les décisions fondées sur des données sont plus susceptibles de créer un impact réel et durable sur la vie des citoyens, en mettant l’accent sur les jeunes.
Engagement et autonomisation des jeunes : Il est essentiel de donner la parole aux jeunes eux-mêmes. Je favoriserai la participation directe des jeunes aux forums de discussion, aux réunions communautaires et aux groupes consultatifs, en veillant à ce que leurs préoccupations et leurs idées soient au cœur de l’élaboration des politiques. L’autonomisation des jeunes est essentielle pour s’assurer qu’ils sont considérés comme faisant partie de la solution, et pas seulement comme des bénéficiaires, des acteurs et non comme des téléspectateurs.
Partenariats stratégiques : Je chercherai à collaborer avec d’autres organisations de la société civile, des organismes internationaux et des gouvernements pour élargir la portée de nos initiatives et veiller à ce que les politiques et les décisions tiennent compte de la diversité et des besoins spécifiques de la jeunesse africaine. Ensemble, nous pouvons influencer plus efficacement les programmes politiques dans des domaines tels que l’éducation, l’emploi et l’inclusion sociale


Je suis convaincu que la combinaison des données, de la participation des jeunes et des partenariats stratégiques est le moyen le plus efficace de s’assurer que les politiques publiques sont véritablement transformatrices pour les jeunes Africains.
Que pensez.vous des pays de L’AES?
Rabby Ndombassy: L’Alliance des États du Sahel, (est un pacte de défense mutuelle, qui s’oriente vers un processus d’intégration régionale créé entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso le 16 septembre 2023), dans le but de promouvoir le développement et la sécurité dans l’une des régions les plus difficiles du monde. Les pays membres de cette alliance sont confrontés à une combinaison complexe de menaces, telles que l’insécurité alimentaire, les conflits armés, l’extrême pauvreté et, surtout, la présence croissante de groupes terroristes.
Je suis heureux de dire ce qui suit dans mon observation sur ce nouveau phénomène sur le continent africain, en regardant ses dimensions ;


Sécurité régionale L’un des principaux objectifs de l’Alliance est de lutter contre le terrorisme et l’insurrection djihadiste qui sévit dans la région. La coopération entre les pays de cette alliance est extrêmement importante car l’un des objectifs pour lesquels les États se sont alliés a été la nécessité de faire face à ces groupes extrémistes, qui franchissent facilement leurs frontières. Cette alliance du shael renforce la capacité de défense collective et la coordination militaire, même si les défis sont encore grands.


Développement économique et social
Outre la sécurité, cette Alliance cherche à mon avis à promouvoir le développement socio-économique, en favorisant les échanges commerciaux entre elles, en constituant une plate-forme de coopération économique où les États de cette alliance peuvent canaliser leurs produits. Avec une population jeune et un taux de chômage élevé, la région a un besoin urgent d’investissements dans l’éducation, les infrastructures et la création d’emplois. Pour stabiliser la région de manière durable, il est essentiel que l’Alliance continue de donner la priorité au développement à moyen et long terme.


Solutions régionales aux problèmes régionaux


L’Alliance représente un effort important pour les pays africains afin qu’ils prennent l’initiative de résoudre leurs propres problèmes, sans dépendre exclusivement d’interventions extérieures. Ce modèle de coopération régionale peut être un moyen efficace de relever des défis communs au-delà des frontières.


Les jeunes comme solution
Étant donné que la majorité de la population du Sahel est jeune, l’Alliance a l’occasion d’impliquer cette jeunesse en tant que force efficace et transformatrice. Les programmes de formation, d’emploi et d’engagement civique sont essentiels pour détourner les jeunes de la radicalisation et canaliser leurs énergies vers le développement de la région.
En résumé, l’Alliance des États du Sahel est une initiative à fort potentiel, mais elle se heurte encore à des obstacles importants. La résolution des problèmes de sécurité, de développement et de gouvernance nécessite un effort conjoint et coordonné, tant entre les pays de la région qu’avec la communauté internationale.


Quel role les jeunes peuvent-ils jouer dans la preventions du terrorisme et la promotions de la paix?


Rabby Ndombassy: Les jeunes doivent jouer un rôle de promoteurs de la paix et de la prévention du terrorisme, c’est-à-dire qu’ils doivent d’abord être examinés et se sentir partie prenante du processus de développement du pays par le biais de conseils consultatifs avec les jeunes, où ils peuvent exprimer librement leurs opinions et suggestions respectives, puis créer des programmes de formation en prévention et gestion des conflits et permettre aux diplômés de reproduire la formation obtenue. les jeunes devraient également être encouragés à créer des forums et des débats sur la paix et la sécurité dans le pays. (Je recommande que nous recueillions plus de subventions de Joel Cortez, pour mieux répondre à cette question)

Les jeunes jouent un rôle clé dans la prévention du terrorisme et la promotion de la paix grâce aux nombreux facteurs qui y sont associés, tels que leur capacité d’innovation, leur énergie et leur capacité à influencer l’avenir. Les jeunes jouent un rôle important dans la prévention du terrorisme et la promotion de la paix dans diverses dimensions.


Les jeunes peuvent promouvoir l’éducation pour la paix, en encourageant le dialogue sur la tolérance, la diversité et les droits de l’homme, en menant des campagnes de sensibilisation dans les écoles, les universités et les réseaux sociaux, ce qui constitue un espace d’interaction intense surtout entre les jeunes, qui sont les plus grands utilisateurs aujourd’hui, ils peuvent démystifier les idéologies extrémistes et fournir des informations sur les conséquences dévastatrices que le terrorisme peut entraîner.


Les jeunes peuvent s’impliquer dans des mouvements sociaux qui promeuvent la paix et les droits de l’homme. Que ce soit par le biais d’ONG, de projets communautaires ou de mouvements populaires, les jeunes jouent un rôle extrêmement important car ils peuvent mobiliser les communautés et créer des initiatives qui s’attaquent aux causes sous-jacentes du terrorisme, telles que l’inégalité sociale, l’exclusion et le manque d’opportunités.


En tant que natifs du numérique, les jeunes ont un grand potentiel pour utiliser la technologie de manière constructive. Ils peuvent contrer la propagande extrémiste en ligne en créant du contenu qui promeut la paix, l’inclusion et le dialogue interculturel. De plus, ils peuvent développer ou soutenir des plateformes numériques qui offrent des espaces sûrs pour les discussions sur la gestion et la résolution des conflits.
Le continent africain abrite plus de 20 000 groupes ethniques, et les jeunes de différentes cultures et religions peuvent mener des initiatives qui encouragent la compréhension mutuelle et la coopération entre les différents groupes. Les projets d’échange, les forums de jeunes et d’autres activités culturelles peuvent aider à réduire les préjugés et à construire des ponts entre les communautés.


Les jeunes qui ont déjà une certaine conscience des conséquences de l’extrémisme peuvent servir d’« influenceurs » dans leurs cercles sociaux. Ils peuvent identifier des signes de radicalisation chez des amis et des collègues et aider à les réorienter vers des voies plus constructives, que ce soit par le biais d’un soutien psycho-émotionnel, de la participation à des activités culturelles ou de la participation à des programmes de déradicalisation.
Dans leurs communautés, les jeunes peuvent promouvoir des initiatives de médiation des conflits et aider à résoudre les tensions avant qu’elles ne s’aggravent. Ils peuvent devenir des leaders d’initiatives locales de dialogue et de médiation, rassemblant les gens et favorisant la coopération plutôt que la division.

Avez-vous un mot particulèrement au President Ibrahim Traore?
Rabby Ndombassy: Votre Excellence, Monsieur le Président Ibrahim Traoré.
Comme jeune leader du Burkina Faso, vous représentez un nouveau chapitre dans l’histoire de votre pays et de votre région. Votre courage et votre détermination à prendre les rênes de la nation en ces temps de crise démontrent l’immense potentiel de la jeunesse africaine pour diriger avec vision, audace et fermeté.


Vous avez l’opportunité historique de canaliser l’énergie et le talent des jeunes pour transformer le Burkina Faso est un exemple de résilience et d’innovation. En investissant dans l’éducation, la création d’emplois et l’engagement civique, vous pouvez garantir que les jeunes contribuent non seulement à combattre les crises actuelles, mais aussi à construire un avenir prospère et stable pour les générations présentes et futures.

Votre Dernier Mot


Rabby Ndombassy: La commission de l’Union africaine pour la jeunesse est prête à collaborer à la construction d’un Burkina Faso où la paix, le progrès et l’espoir fleurissent. Votre leadership est une inspiration pour de nombreux jeunes qui se reconnaissent dans vos idées pour la construction d’une Afrique toujours meilleure.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *