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Voici deux informations communiquées tour à tour par les médias français que sont RFI et Jeune Afrique et qui prouvent à quel point le grand Mali a déjà gagné sa bataille contre les sanctions occidentales déguisées, et ce à la fois en raison de cette extraordinaire solidarité interafricaine qui de l’Algérie au Sénégal en passant par les voisins les plus immédiats du Mali, mais encore par la fermeté, l’intransigeance malienne.
RFI écrit sur son site :
« Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis à Accra, ont décidé de maintenir les sanctions imposées au Mali. Ils demandent de nouveau une transition de 12 à 16 mois supplémentaires pour permettre une levée progressive des sanctions. Il y a environ une semaine, le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a quitté Bamako sans être parvenu à un accord avec les autorités maliennes sur un calendrier pour la tenue d’élections. »
Cette information laisse entendre que la CEDEAO qu’on sait être la caisse de résonance de l’axe US/OTAN ou « Barkhane et Cie » dans l’affaire malienne affiche une certaine fermeté contre le Mali refusant de reculer face à ce qui est l’une des défaites les plus cuisantes de l’Occident en Afrique à savoir l’échec de l’embargo anti-malien. D’ailleurs RFI se montre bien menaçant et menace de façon assez implicite la Guinée dont la junte l’a pris de court en coopérant très étroitement avec les Maliens. Il dit : « Concernant la Guinée, l’organisation sous régionale donne un délai d’un mois, soit jusqu’au 25 avril prochain, pour que soit présenté un calendrier “acceptable” pour la transition. La CEDEAO prévient que le pays fera face à des sanctions si ce délai n’est pas respecté. »
Mais cette intransigeance qu’affriche l’Occident à travers la CEDEAO est-elle vraie ? Rien n’est moins sûr. Voici un deuxième rapport communiqué par un autre média mainstream qui prouve à quel point la Résistance malienne a-t-elle été porteuse, et comme l’État malien a réussi en peu de temps ce que l’Iran a réussi en 4 décennies, et ce contre quoi la Russie combat en ce moment même à savoir « le ratatinage des sanctions » : « Face à un Assimi Goïta qui refuse de céder le pouvoir, les chefs d’État ouest-africains avaient pris des sanctions fortes contre Bamako le 9 janvier dernier. Celles-ci viennent d’être suspendues par la Cour de justice de l’UEMOA. C’est une décision qui change la donne pour le Mali et redistribue les cartes entre Assimi Goïta et les chefs d’État ouest-africains. Alors que ce vendredi 25 mars, la CEDEAO tient un sommet extraordinaire à Accra, la cour de justice de l’Uemoa vient de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali le 9 janvier. Face à la volonté d’Assimi Goïta de se maintenir cinq années supplémentaires au pouvoir, les chefs d’État ouest-africains avaient décidé de mesures dures : le gel des avoirs du Mali à la banque centrale commune aux huit États membres de l’UEMOA, celui des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens, la suspension du pays de toute assistance financière des institutions internationales… »
En termes de marche arrière et d’aveu d’impuissance, il n’y a pas plus solide, Union monétaire ouest africaine façonné par l’Occident a reculé et suspendu ses sanctions. Jeune afrique écrit : » Bamako a notamment fait valoir que les textes de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) prévoient qu’elle ne peut solliciter ni recevoir de directives ou d’instructions des institutions ou organes communautaires, des gouvernements des États membres de l’UEMOA, de tout autre organisme ou de toute autre personne. Elle ne peut donc être utilisée pour asphyxier un État membre. » C’est donc non seulement une bataille monétaire de gagnée, mais aussi une bataille judiciaire, tout le cartel juridique pro Occident ayant été mis au pas.
Du coup cette dernière partie de l’article de RFI fait rire : « Cette décision n’est pas définitive, souligne un ancien magistrat malien, car elle n’est que « suspensive ». « Cela ne présage pas de la décision définitive que prendra la Cour de justice de l’UEMOA », précise-t-il.
Le lecteur averti a vaguement une impression : la CEDEAO maintien des sanctions qui ont déjà été brisées par cette coalition interafricaine non écrite composée du Mali et de ses voisins près et loin qui continuent à faciliter leurs exportations et les importations maliennes et cela de sorte que le Mali vient de battre sous sanction les records d’exportation du coton. Mais est-ce tout ? Non puisque si l’UEMOA a suspendu ses sanctions c’est parce que la France a peur. De quoi ?
De ce que cette façon de contourner les sanctions drastiques par le Mali finit par avoir la peau du FCFA ! Et on sait qu’une fois liquidée au Mali, cette monnaie coloniale ne saurait survivre
Source: Burkina actu /Mali reporter sans frontière