0076/HAAC/01-2023/pl/P
On ne saurait trop insister sur la relation étroite qui unit, sur le continent africain, le recouvrement des recettes publiques, fiscales et douanières notamment, et la construction et le fonctionnement de l’État, de l’État de droit, de la nation, voire de la démocratie et du développement. Cette situation est ancienne et incorporée aux systèmes publics. Il est difficile de mesurer l’impact spécifique de la crise économique et financière mondiale.
A l’heure des actions à mener concrètement, en application des valeurs de la bonne gouvernance et de la transparence, la douane centrafricaine vient de proposer des actions innovantes en vue de contribuer de manière efficace et efficiente à la mobilisation des recettes domestiques. C’est à l’occasion du grand rapport de la fin du mois d’octobre tenu le samedi 02 novembre 2024, présidé par le directeur général Monsieur Frédéric Théodore Inamo que l’annonce de cette offre a été faite pour des résultats tangibles en termes de mobilisation des recettes.
Un grand rapport auquel ont pris part les Directeurs généraux adjoints des douanes, les inspecteurs généraux, les directeurs, les chefs de services, tous les douaniers sans oublier les stagiaires. Sur le parvis de la direction générale des douanes, Monsieur Frédéric Théodore Inamo, après un bref passage en revue des douaniers, a pris la parole pour faire le point sur la situation des recettes douanières des précédents mois, en mentionnant les difficultés rencontrées, et s’appesantir sur les obligations qui s’imposent à la douane centrafricaine, conformément à la loi de finances rectificative dont le montant prévisible est arrêté à plus de 55 milliards de Fcfa, au titre de l’exercice budgétaire 2023.
Ce qui signifie que les recettes doivent être impérativement en hausse. Bien que de nombreux efforts aient été déjà déployés par les douaniers dans l’exercice de leurs missions pour atteindre cet objectif, ces réalisations – sans aucun doute louables – n’ont pas pour autant empêché ce dernier d’appeler chaque douanier à sa responsabilité afin de contribuer efficacement à la mobilisation des recettes domestiques. Selon le DG Inamo, plus de 80% des prévisions budgétaires recommandé par le gouvernement a été respecté au titre de l’exercice 2023. Toutefois, il est impératif de prendre des mesures strictes de contrôle relatives aux exonérations accordées à la Minusca et à certaines ongs et institutions ; ce qui constitue un manque à gagner pour les ressources nationales. Conformément aux dispositions de la loi de finances, l’autorisation à la jouissance de ces exonérations relève exclusivement de la compétence du ministre des finances et du budget. D’une manière générale, au regard des réformes douanières en cours, la douane centrafricaine a atteint un niveau plus élaboré de perceptions de recettes avec les mécanismes de digitalisation suivi des logiciels permettant de détecter les vrais numéros d’identification fiscales (NIF).
En effet, à en croire le directeur général Inamo, désormais les recettes seront dématérialisées grâce à un système d’informatisation y compris les badges code QR. C’est pourquoi, à l’occasion de ce grand rapport de la douane, il n’a pas hésité à demander au directeur de la législation de faire un bref compte rendu sur les stratégies de compensation pour les deux derniers mois et leur impact sur les prévisions.
La parole a été également donnée au directeur général adjoint, Daniel NGUEREMI qui s’est exprimé sur les recettes mobilisées dans certaines régions, notamment à Berberati, Gamboula, Béloko, etc. La Douane centrafricaine a fait un travail remarquable malgré qu’elle ne couvre que 20% du territoire, d’après l’intervenant. Et celui d’affirmer qu’avec la détermination de son directeur général, il ne fait pas aucun doute que la douane centrafricaine se mettra enfin au pas des exigences de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), et d’autres directives sous régionales en termes de collaboration douanière.
Reprenant la parole à la fin, le directeur général Inamo a indiqué que les actions se poursuivront à travers les réformes afin que les recettes mobilisées soient en augmentation à chaque trimestre pour l’intérêt économique du pays, et que des sanctions disciplinaires ne tarderont pas à frapper les douaniers qui n’observeront pas les obligations administratives et qui se rendront coupables de manquements à leurs devoirs régaliens.
La Voix de la Douane le potentiel centrafricain