Les forces armées congolaise et ougandaise ont annoncé samedi avoir capturé 34 éléments des Forces démocratiques alliés (ADF), groupe rebelle ougandais visé par une opération conjointe des deux armées dans deux provinces de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
“Les deux forces portent à la connaissance du public que le bilan préliminaire des frappes aériennes et de l’artillerie du 30 novembre fait état de 31 otages congolais libérés, 34 terroristes ADF capturés et 4 bivouacs anemia détruits”, indique un communiqué publié samedi matin.
Les frappes avaient été lancées en direction du territoire de Beni où les ADF sont particulièrement actifs depuis 2014.
Les deux armées précisent, dans le même texte, que “les unités respectent les droits de l’homme, le droit international humanitaire et les règles d’engagement”.
L’intervention de l’armée ougandaise à travers la mobilisation d’un millier de soldats, intervient alors que la province du Nord-Kivu dont relève le territoire de Beni est sous état de siège proclamé depuis le mois de mai par le Président Félix Tshisekedi.
La mesure qui consacre la gestion politique et administrative des provinces, villes, communes et territoires par des officiers de l’armée et de la police concerne également la province de l’Ituri frontalière avec l’Ouganda.
Les forces démocratiques alliées (ADF) est un groupe armé d’origine ougandaise, opposé au régime du président Yoweri Museveni et qui s’est retranché dans l’Est de la RDC depuis 1995.
Depuis 2019, de nombreuses attaques des ADF sont revendiquées par Daesh qui désigne le groupe comme son annexe en Afrique centrale.
Des experts et les Nations Unies sont moins catégoriques, assurant n’avoir pu confirmer de lien de commandement ou de contrôle direct de Daesh sur les ADF. En mars dernier 2021, les États-Unis ont placé les ADF parmi les “groupes terroristes” affiliés à Daesh.
Washington se basait essentiellement sur Musa Baluku, le chef des ADF, qui a fait allégeance à Daesh dans une vidéo en juillet 2019. Baluku, 44 ans, a pris les rênes du groupe après l’arrestation en 2015 de son leader historique, Jamil Mukulu.
AGORA 24
