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Face à l’avancée inexorable du M23, soutenu par le Rwanda, dans le Sud-Kivu, après la prise stratégique de Goma et Bukavu, le président congolais Félix Tshisekedi multiplie les initiatives diplomatiques afin de préserver l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC).
Le 18 février 2025, son émissaire, Didier Mazenga, a été dépêché en urgence à N’Djamena pour solliciter du président tchadien Mahamat Idriss Déby une assistance militaire « sous toutes ses formes ». Selon des sources proches du dossier, cette demande traduit l’inquiétude croissante des autorités congolaises face à une menace existentielle pesant sur la souveraineté nationale.
Cependant, le Maréchal Déby, fidèle à la ligne souverainiste et panafricaine qui guide l’Alliance des États du Sahel (AES), a conseillé à Tshisekedi de se tourner vers le président en exercice de l’AES, le général Assimi Goïta, afin de bâtir une riposte africaine solide et cohérente. Prenant la mesure de l’urgence, le chef d’État congolais a aussitôt missionné, le 21 février, son ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, pour engager des discussions avec l’AES, véritable rempart contre l’ingérence étrangère et les desseins de partition du Congo fomentés par les puissances occidentales.
Loin d’être une simple initiative diplomatique, cette démarche pourrait aboutir, à brève échéance, au déploiement d’une force spéciale conjointe regroupant des éléments des armées tchadienne et sahéliennes en RDC. Un tournant décisif dans la lutte pour la souveraineté du continent.
Le 9 février dernier, le président tchadien Mahamat Idriss Déby réaffirmait dans un communiqué son soutien indéfectible au peuple congolais et à ses dirigeants. Il insistait sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de la RDC et réitérait son engagement pour une Afrique libre, unie et affranchie des interférences extérieures.
