Sénégal: inauguration d’un Data Center près de Dakar, une « révolution»

Le data center de Diamniadio a été inauguré le 22 juin 2021.

Au Sénégal, un Data Center de l’État à Diamniadio a été inauguré mardi 22 juin, près de Dakar. L’infrastructure, présentée comme un « outil de souveraineté numérique », va permettre de stocker les données de l’administration, et celles du secteur privé. Une « révolution » selon les autorités, notamment pour faciliter la dématérialisation des démarches administratives. Un projet qui fait partie du Plan Sénégal Émergent, réalisé avec la coopération chinoise.

Le nouveau centre de données est sorti de terre sur un hectare, au bout d’une piste, au milieu des chantiers de la ville nouvelle de Diamniadio. Une « nouvelle ère » pour Cheikh Bakhoum, directeur général de l’Agence de l’informatique de l’État (ADIE) : « L’Afrique regroupe à peine 1% des Data Center au niveau mondial, ce qui fait qu’aujourd’hui, les données, nous sommes obligés de payer pour y accéder. Donc, aujourd’hui, le Sénégal dispose du plus grand Data Center dernière génération de l’Afrique de l’Ouest, avec presque mille mètres carrés de salles techniques et 1,4 MW de puissance énergétique. »

Un projet qui va simplifier la vie des citoyens et des entreprises, selon le président Macky Sall : « Il faut que toute l’administration soit connectée. J’instruis en conséquence le gouvernement à faire désormais à faire héberger par le Data Center l’ensemble des données et plateformes de l’État »

À l’extérieur, des militants dépêchés par les partis politiques de la majorité applaudissent, même si pour certains, l’intérêt du Data Center reste assez obscure. « À quoi ça va servir ? Vraiment, je n’en ai aucune idée. » « On est tous fiers, parce que les données personnelles, c’est personnel ! »

Le président a également rendu hommage à la Chine, partenaire de ce projet. Mais l’expression même de « souveraineté numérique » pose question, souligne un spécialiste du secteur, alors que le Data Center est équipé par le groupe chinois Huawei, soupçonné d’« espionnage » par les États-Unis.

Source : RFI

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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