Tout comme dans l’est de la République démocratique du Congo, la situation sécuritaire et humanitaire au Soudan est critique. Après plus d’une semaine de combats meurtriers entre armée et paramilitaires, plusieurs pays, tels que les États-Unis d’Amérique et l’Afrique du Sud, ont annoncé l’évacuation du pays de plusieurs dizaines de leurs ressortissants.
Loin de se montrer indifférent face à cette situation, Kinshasa, de son côté, pense également à sécuriser sa diaspora présente dans cette région sous conflit militaire.
En effet, dans un communiqué de presse publié mardi 25 avril, le ministère des Affaires étrangères et de la Francophonie de la RDC déclare « suivre avec intérêt l’évolution de la situation sécuritaire en République du Soudan et les efforts diplomatiques en cours pour le retour de la paix ».
D’après Alain Tshibanda Ngoy, conseiller en communication et porte-parole le porte-parole de ce ministère, la situation des citoyens congolais se trouvant sur le territoire soudanais, n’a aucun danger. Mais se sentant en insécurité, plusieurs Congolais ont exprimé leur volonté de retourner dans leur patrie.
« Les informations en provenance de notre Ambassade à Khartoum renseignent qu’à ce jour, cinquante-deux compatriotes ont exprimé leur souhait d’être rapatriés et treize autres, étudiants en formation à Khartoum, ont sollicité une évacuation du Soudan », a indiqué dans le communiqué le porte-parole Alain Tshibanda.
Cependant, le ministère des Affaires étrangères rassure de poursuivre les contacts avec les agences humanitaires et examiner les voies et moyens afin de pouvoir assurer la sécurité des congolais sur place, tout en envisageant la possibilité de leur évacuation dès que les conditions sécuritaires le permettront.
Par ailleurs, le cessez-le-feu de 72 heures conclu entre belligérants au Soudan sous l’égide des Etats-Unis semblait partiellement respecté mardi 25 avril à Khartoum. Dix jours après le début des combats qui ont fait plus de 459 morts et plus de 4.000 blessés selon l’ONU, des milliers de personnes ont fui dans l’espoir de trouver refuge au Tchad et au Soudan du Sud voisins.
D’après plusieurs médias internationaux, un ancien responsable de la dictature Ahmed Haroun est recherché pour crimes contre l’humanité. Pourtant, ce dernier a annoncé avoir fui la prison de Kober dans la capitale Khartoum, où il était détenu en compagnie de ses ex-collaborateurs. Ces évadés font désormais craindre un nouvel embrasement, au moment où le cessez-le-feu semble de moins en moins respecté.