Les tensions entre la Russie et l’occident montent, depuis quelques semaines. La question Ukrainienne reste le principal point de discorde. Menaces, sanctions et intimidations, la situation entre les deux géants semble plus que jamais tendue, à causes des multiples enjeux qui gravitent autour du dossier « ukrainien ».
Depuis la révolution Maïdan qui a vue la chute de Viktor Ianikovitch, les relations entre l’Ukraine et la Russie se sont progressivement dégradées. Allié de longue date et ancien pays du bloc soviétique, l’Ukraine se trouve dans le périmètre « de l’étranger proche » de la Russie ; ce qui suppose que tout bouleversement qui s’y déroule concerne directement le Kremlin. Le rapprochement entre Kiev et l’occident arrive dans un contexte tendu. Après la guerre en Syrie et la crise des réfugiés à la frontière polono-biélorusse, la crise ukrainienne gelées depuis 2014 est devenu le centre des enjeux entre l’Occident et la Russie
Deux (2) facteurs peuvent expliquer la montée des tensions entre l’Occident et la Russie
1- Il s’agit pour la Russie de jauger le degré de réaction l’occident dans le dossier ukrainien. Le président Poutine « ne connait que le rapport de force », comme le constate plusieurs diplomates européens. Après avoir réussi plusieurs coups face à l’occident dans plusieurs dossiers, les stratèges russes veulent à nouveau « faire monter » les enchères pour connaitre « jusqu’où » les européens sont prêts à aller dans « leurs » soutiens à Kiev. Comme sur la question de la crise des réfugiés en Biélorussie, les divergences sur la position à adopter face à la Russie persistent. Si Paris et Berlin optent pour une solution diplomatique, Londres et Washington veulent rester « fermes » face à la Russie en fournissant des tonnes d’armes à Kiev.
2- Les promesses non – tenues par Washington sur l’extension de l’OTAN n’est pas à exclure. En 1990, le président Bush (père) avait promis à Gorbatchev que l’Alliance ne va pas accepter l’adhésion des pays issus de pacte de Varsovie. Dix ans après, il ‘s’est trouvé que Washington n’a pas respecté les conditions de Moscou. Non seulement, les anciens satellites de l’union soviétique ont adhéré à l’OTAN mais aussi la quasi-totalité des pays Baltes.
Conscient que la présence de soldats occidentaux à ses portes « affaiblira » partiellement sa capacité de dissuasion, la Russie tente par tous les moyens de freiner l’avancée de l’Otan. Pour Moscou, une potentielle adhésion de l’Ukraine à l’organisation militaire sera fatale car elle permettra à l’occident de le « cerner » stratégiquement et de « dans un complexe obsidional ». Moscou veut éviter que l’OTAN transforme le périmètre allant de la Baltique à la mer Noire en un champ de bataille permanent .
La montée des tensions, avec le déploiement de plus de 100000 soldats à la frontière ukrainienne, tel qu’on le voit, aujourd’hui, s’inscrit dans un cadre purement « défensif ». Il s’agit pour Moscou de « brandir » une menace d’intervention militaire pour obtenir des discussions avec Washington sur le futur statut de l’Ukraine.
Cette stratégie semble fonctionnée, d’autant plus Blinken -Lavrov se sont entendu sur la nécessité d’une désescalade.
