Le poisson d’avril aurait pour origine l’édit de Roussillon de 1564 faisant coïncider le début de l’année civile et le début de l’année religieuse au 1er janvier.
Avant cette date, les catholiques célébraient le passage au Nouvel An entre le 25 mars (fête de l’Annonciation à Marie) et le 1er avril (les fêtes mariales pouvaient durer une semaine).
Ils profitaient de ces fêtes pour s’offrir des cadeaux.
La pratique des cadeaux a demeuré malgré le passage à la nouvelle année fixée au 1er janvier en France en 1564 par Charles IX puis en 1583 par la Papauté à tous les états catholiques.
Au fil des décennies, les cadeaux se seraient transformés en objet de moquerie ou en gage destinés à ceux qui, par ignorance ou par oubli, continuaient à célébrer le Nouvel An le 1er avril.
Il est toutefois à noter que l’expression « poisson d’avril » est antérieure à l’édit de Roussillon.
En effet, elle est attestée dès 1466, sous le règne de Louis XI donc, dans l’ouvrage « Doctrinal du temps » de Pierre Michault.
« Poisson d’avril » ne désigne toutefois pas des farces mais un intermédiaire « chargé de porter les lettres d’amour de son maître ».
Il faut attendre l’année 1691 pour que l’expression soit associée aux farces réalisées dans le cadre de la journée du 1er avril (Jean de Labrune, « la vie de Charles V, duc de Lorraine, 1691).
En 1718, l’Académie française grave dans le marbre la définition du Poisson d’avril qui implique d’ « obliger quelqu’un à faire quelque démarche inutile pour avoir lieu de se moquer de lui. »
Si la définition de l’expression Poisson d’avril, de même que l’origine de la pratique des farces ce jour-là font toujours débat, on peut retenir deux éléments tirés de cette journée.
Premièrement, jusqu’au XVIe siècle, il est d’usage de faire débuter la nouvelle année au 1er avril.
Ceci, conformément au calendrier julien en vigueur depuis l’Antiquité prévoyant que la nouvelle année débute non pas au cœur de l’hiver mais avec le début du printemps et du rallongement des journées.
Comme aujourd’hui pour la Saint Sylvestre, il est donc coutume de faire la fête ce jour-là.
A cet usage remontant à l’ère romaine, vient s’ajouter un deuxième élément à retenir : les fêtes chrétiennes en vigueur depuis le début de la christianisation de l’Occident.
Les fêtes du 1er avril constituent le point d’orgue des fêtes mariales débutées le 25 mars avec l’Annonciation à Marie.
Elles ont par ailleurs lieu dans le contexte du carême débouchant sur les fêtes de Pâques, constituant l’événement majeur du calendrier chrétien.
On associe traditionnellement le poisson, soit au repas marquant la fin du carême, soit au nom de Jésus dont « poisson » est un acronyme utilisé par les chrétiens entre le Ier et le IVe siècle.
L’occurrence « poisson » serait par ailleurs une variante du terme « Passion » renvoyant là encore aux fêtes de Pâques.
Pour notre article sur la Sorcellerie en Arbitrage au Togo, c’est juste pour honnorer cette journée, mais vu le nombre d’appelles que nous recevons, on a due supprimer l’article avant l’heure.
Pour plus de précision le bureau du département de l’arbitrage ne se trouve pas dans le bloc technique.
