RDC: 7 septembre 1997 – 7 septembre 2022, il y a 25 ans Mobutu disparaissait

Il y a de cela 25 ans c’est-à-dire 7 septembre 1997, disparaissait le Maréchal Mobutu, le Léopard du Zaïre. Quelles leçons retenir des Relations Internationales ?

Moins de quatre mois après la victoire de l’AFDL de Laurent Désiré Kabila qui mit fin à son long règne, l’ex Président du Zaïre (RDCongo), le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, né Joseph-Désiré Mobutu Rabat décéda le 7 septembre 1997 à Rabat (Maroc) d’un cancer de prostate à l’âge de 67 ans. Celui qui chantait son « nationalisme zaïrois » fut inhumé loin de sa terre natale dans l’intimité en présence de sa famille biologique.

25 ans après sa mort, sa dépouille mortelle ne fut pas encore rapatriée en République Démocratique du Congo. Son fils, Nzanga Mobutu, devenu vice-Premier ministre et ministre du Travail en 2007, a essayé de rapatrier la dépouille de son père à Kinshasa pour être inhumée en RDCongo après qu’il réussit à dissuader le Président J.Kabila. Mais, selon des indiscrétions, une querelle familiale entre les enfants de la feue Marie-Antoinette Gbiatibua Yetene, la première femme du Président Mobutu Sese Seko à ceux de Bobila Dawa bloqua cette initiative.

Devant l’avancée fulgurante de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) qui était aux portes de Kinshasa, le Maréchal déjà fatigué par la maladie et abandonné par ses amis occidentaux et africains, surtout de la Sous-région quitta précipitamment la capitale pour son palais de Gbadolité le 16 mai 1997 et le lendemain la ville est prise par les combattants de LD Kabila : La fin d’un long règne. Le Léopard n’avait d’autres choix que de s’exiler. Son avion décolla de Gbadolité le 18 mai « en essuyant des rafales tirées par des soldats de la rébellion ». Il atterrit chez son ami, le feu président Gnassingbé Eyadéma au Togo puis quitta Lomé le 23 mai pour Rabat (Maroc).

La RDCongo, l’ancien Zaïre fut sous le commandement du Maréchal Mobutu Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga depuis le 24 novembre 1965, par un coup d’Etat militaire, qui n’était pas une surprise pour les français et les américains. Selon RFI qui a consulté les archives des câbles diplomatiques : « Ces télégrammes montrent que le coup de force n’avait pas provoqué la surprise, ni à Paris ni à Washington ».

Le journal panafricain, jeuneafrique.fr dira que le défunt Mobutu fut « l’ancien relais et homme de confiance des Occidentaux en Afrique, pendant la Guerre froide, … ».
Mais avec le grand tournant de la fin de la guerre Est-Ouest, tout bascula pour le Léopard. Une rébellion de toutes pièces fut montée et se déclencha en Ouganda et commandée par l’ancien maquisard Laurent Désiré Kabila. L’on retiendra que le 29 avril 1997, une délégation américaine de haut niveau, conduite par Bill Richardson, Ambassadeur des USA aux Nations unies et accompagnée des diplomates, des membres du Conseil national de sécurité et des gens de la CIA. Leur message à Mobutu est clair : partir “dans l’honneur et la dignité”. « Richardson remet à Mobutu une lettre de Bill Clinton le pressant de rencontrer Kabila et de nommer une équipe chargée de négocier le transfert du pouvoir ». Il accepta, mais rebiffa quelques jours plus tard : « Plus question de démissionner. Il accepte seulement de rencontrer Kabila. […] », a rapporté jeuneafrique.fr. Nous connaissons tous la suite de l’histoire.

Par ailleurs, convalescent en Suisse après son opération de la prostate, le visa du « Roi du Zaïre » fut expiré fin août 1996. « La Suisse avait alors décidé de proroger son visa jusqu’au 27 novembre ; prorogation assortie d’une condition tacite, à savoir que le Président Mobutu n’ait pas en Suisse de contacts directs avec les médias et n’exerce pas, depuis la Suisse, d’actes directs de gouvernement. Il lui avait été accordé de recevoir uniquement les membres de sa famille et son Premier ministre Kengo wa Dondo.
Deux mois après cette opération, Laurent-Désiré Kabila lançait la rébellion de l’AFDL à l’est du pays et, en mai 1997, finit par faire tomber le régime de Mobutu », lit-on dans babunga.alobi.cd.

Fleury Agou, journaliste centrafricain

Komla
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Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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