Il peut s’en passer des choses en une semaine, à Naples en particulier : le champion d’Italie qui accueille le Real Madrid mardi (21h00) a retrouvé en quelques jours le chemin de la victoire et de la sérénité après une période compliquée.
Pour son retour à Naples, l’entraîneur du Real Carlo Ancelotti, passé par le Napoli entre juin 2018 et décembre 2019, aurait pu retrouver un contexte qui lui est familier : supporters en colère, joueur-vedette mécontent et président-propriétaire soufflant le chaud et le froid.
Mais Ancelotti et le Real, qui ont pris leurs quartiers dans l’hôtel où « l’omniprésident » Aurelio De Laurentiis lui avait notifié son limogeage malgré une qualification pour les 8e de finale de la C1 2019-20, trouveront face à eux un Napoli et un Rudi Garcia revigorés et apaisés.
« Nous sommes sur la bonne voie », a avancé l’entraîneur français samedi après la démonstration de son équipe à Lecce (4-0) pour le compte de la 7e journée du championnat d’Italie, sa deuxième victoire consécutive qui a propulsé le Napoli à la 3e place, à quatre points de l’Inter Milan.
Garcia, comme Ancelotti et bien d’autres avant lui, a pu mesurer qu’à Naples, tout allait très vite, dans un sens comme dans l’autre.
Une défaite au stade Diego-Maradona dans le choc de la 2e journée de Ligue des champions conjuguée à des contre-performances en championnat et, à en croire la presse sportive italienne, son expérience napolitaine aurait pu prendre fin durant la trêve internationale d’octobre, seulement trois mois après sa prise de fonction.
À moins d’une imprévisible éruption, toujours possible au pied du Vésuve, il n’en sera rien, car la plupart des voyants sont passés au vert.
Oubliées la période délicate en championnat (trois matches de suite sans victoire, dont une défaite à domicile face à la Lazio), la méforme du buteur géorgien Khvicha Kvaratskhelia, muet de mars jusqu’au 26 septembre dernier, ou encore la frustration de Victor Osimhen qui, hors de lui, avait critiqué les choix tactiques de Garcia au sortir d’un terne nul à Bologne (0-0).
« Nous avions bien commencé la saison avec deux victoires, puis les choses se sont un peu gâtées, aussi par manque de réussite. Tout est rentré dans l’ordre, car des joueurs ont retrouvé leur meilleur niveau physique, comme +Kvara+ et Anguissa », a résumé Garcia.
Les recrues, comme le défenseur brésilien Natan chargé de faire oublier le Sud-Coréen Kim Min-jae, parti cet été au Bayern Munich, commencent aussi à prendre leurs marques.
« Il a beaucoup travaillé pendant la trêve internationale pour comprendre ce qu’on attend de lui et comment on veut jouer », a expliqué l’ancien entraîneur de Lille, Lyon et Marseille.
Et cerise sur la sfogliatella, une patisserie napolitaine, il n’y a plus d’affaire Osimhen. Le buteur nigérian a publié dimanche un communiqué pour clamer son amour pour Naples, son club, ses supporters et ses habitants.
« Rejoindre Naples en 2020 a été une merveilleuse décision, le peuple napolitain m’a témoigné tant d’amour et de gentillesse », a-t-il écrit en réaction aux accusations de racisme, notamment au Nigeria, après la publication d’une vidéo, ensuite retirée, se moquant de lui sur le compte TikTok du Napoli pour avoir manqué un penalty.
« Ni mon amour pour l’écusson du club, ni ma fierté de le porter n’ont changé », a-t-il ajouté pour dissiper tout malentendu après que le buteur masqué, convoité cet été par des cadors européens et un club saoudien, a fait disparaître de ses réseaux sociaux, en pleine polémique TikTok, les photos le montrant avec le maillot du Napoli.
