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Ah, l’infidélité… Cette ombre frémissante qui danse autour des couples, tantôt menace, tantôt fantasme, toujours énigme insaisissable. N’avez-vous jamais, l’œil soupçonneux ou le cœur inquiet, caressé l’idée qu’il existait des signes, aussi discrets que le battement d’une paupière, capables de trahir la toute récente volupté d’une femme ? Car oui, messieurs (et mesdames, n’en doutez point), la femme qui vient de vivre l’étreinte, l’abandon, ne possède plus tout à fait le même éclat, la même texture, la même saveur. L’amour laisse ses traces pour qui sait les lire.
Le teint Rosée d’aurore sur les joues
Premier indice, aussitôt perceptible : le teint. N’est-ce pas Proust, ou peut-être votre grand-mère, qui remarquait combien la peau, après l’amour, semblait s’être abreuvée à la source du matin ? Le cœur s’est emballé, les vaisseaux se sont dilatés, le sang afflue à la surface. L’épiderme de la femme, tel une prairie sous le vent, se colore d’un léger halo rosé, presque nacré, bien différent du fard artificiel. Plus rebondie, la peau hume la vie. Ce n’est plus tant la trace du marathon que celle, bien plus exquise, du galop amoureux.
L’humeur, la jubilation silencieuse
L’observateur averti l’amant, le mari, l’ami attentif perçoit aussitôt une bonhommie nouvelle, une humeur fleurie d’aise. L’orgasme, ce magicien biochimique, offre à la femme une brassée d’hormones du bonheur : ocytocine, endorphine, dopamine. Ce cocktail secret infuse dans ses veines une bienveillance souriante, un regard moins sévère, une patience étonnante aux petits tracas du monde. Evoquez ici le proverbe grivois du “mal baisé” : il n’existe pas chez la femme comblée ! Tout son être rayonne d’une douceur, d’une gaité, qui trahit le plaisir tout frais.
Le retrait du toucher, trop-plein de tendresse
Voici un signe subtil, presque paradoxal : la femme rassasiée de caresses peut se montrer, temporairement, moins tactile, moins avide de contacts. C’est qu’après sa montée d’ocytocine, le corps n’en mendie plus. Il se protège de la surenchère, de l’excès, préférant savourer la trace délicate du plaisir passé. Froideur ? Non. Mais une sorte de satiété, à la fois troublante et touchante, tout comme le bébé repu se détourne du sein maternel. N’en tirez pas des conclusions hâtives, car l’allaitement, par exemple, peut provoquer ce même retrait. Là encore, rien n’est absolu dans l’humain.
La détente, l’apesanteur souriante
Avez-vous déjà contemplé la sérénité d’une femme dans l’heure qui suit l’étreinte ? Ce n’est plus tout à fait la même, non… Elle flotte, légère, les traits lissés, les épaules dénouées. Les tensions s’abandonnent, un demi-sourire effleure parfois sa bouche. Merci, encore, à la chimie amoureuse : l’endorphine a soufflé sur elle un vent de paix.
La beauté du désir, l’aura magnétique
Il n’est point rare que la femme, revenue des gouffres charnels, soit plus belle encore, parfumée d’on ne sait quelle aura. Serait-ce les phéromones, invisibles et entêtantes, qui murmurent à l’instinct masculin ce qui vient de se passer ? L’homme, parfois sans le savoir, est happé, séduit à nouveau par celle-ci, étrangement magnétique, mystérieusement épanouie. L’œil brille, la démarche ondoie, et la bête tapie en nous devine ce que la pudeur tait.
Le passage à la douche, rite de purification
La femme, après l’amour, connaît ce subtil malaise de la nudité souillée, ce besoin quasi rituel de laver les traces du plaisir. Qu’elle partage ou qu’elle cache le lit, elle aspire souvent à la fraîcheur d’une douche, abolition sensorielle qui efface la sueur, les odeurs, les couleurs de l’étreinte. Soudain, un horaire inhabituel, une douche impromptue, voilà qui peut aiguiser les soupçons. Attention toutefois à la prudence : un simple accident vestimentaire ou un sursaut de coquetterie suffisent à justifier cette ablution.
La peau hypersensible, l’éphémère frisson
Juste après l’orgasme, la peau de la femme est ardente, électrique, hypersensible. La moindre main sur sa poitrine, son ventre, son pubis, provoque alors un délicat “trop-plein”, un frisson d’irritation, peut-être même un repli instinctif. Cette sensibilité exquise ne dure pas, elle s’éteint rapidement, mais elle appartient à ces vérités fugaces qui ne trompent pas l’amant observateur.
L’art des indices ou la science du doute ?
Vous l’avez compris, aucun de ces signes, pris isolément, ne saurait constituer une preuve irréfutable. L’être humain, l’être féminin surtout, est un monde mouvant et complexe, et la seule certitude, si elle existe, ne saurait venir que de la confidence aussi délicate à demander que difficile à obtenir.
La femme comblée, plutôt que coupable, sera plus belle, plus souriante, parfois un peu absente, toujours différente. Cheveux relâchés, maquillage hésitant, démarche souple ou rêveuse toute son attitude dira au connaisseur attentif : “j’ai aimé, j’ai joui”.
Mais pourquoi ne pas voir dans cette métamorphose la célébration du plaisir partagé quel qu’en soit le secret ? Après tout, n’est-ce pas la tend
Source MoSidi Médical